Un chant de Noël (version dev’ et handi)
Je ne sais pas pour vous, mais moi, j’adore la période des fêtes de fin d’année : faire (et manger) des gâteaux de Noël, les décorations dans les rues, etc.
J’ai envie d’hiberner chez moi, dans mon fauteuil de lecture préféré, avec une tisane et quelques sablés en forme de sapin (et autres formes de saison), pour relire « Un chant de Noël » de Charles Dikens, une de mes nouvelles préférées de la saison. C’est un peu un rituel pour moi, comme décorer le sapin ou faire des petits gâteaux en regardant des films de Noël.
Pour les personnes qui ne me connaissent pas, je m’appelle Thanh Lan, je suis développeuse. Après des études de droit, j’ai commencé le web un peu par hasard, il y a quelques années. Et depuis deux ans, je me suis formée à la Data Science : le domaine de la programmation qui se penche sur le développement de ce que l’on nomme l’intelligence artificielle. Je m’intéresse tout particulièrement à la mise en production de ce type de solutions.
Cette année, j’ai changé de dizaine et ma vie personnelle (ainsi que professionnelle) a vécu pas mal de virages. Je me sens un peu comme Ebenezer Scrooge devant les esprits de Noël. Je pense que j’aimerais bien discuter avec des « moi » d’autres périodes de ma vie personnelle et/ou professionnelle. C’est peut-être assez intime de partager ces réflexions avec vous, mais je tenais à le faire pour plusieurs raisons :
- Le handicap touche 50% des Français au cours de leur vie (de manière temporaire ou permanente). Vous êtes déjà peut-être concerné·e directement ou par l’un de vos proches. Le handicap, c’est quelque chose qu’on ne choisit pas et parfois on peut être découragé. Et même si je partage la vision de Stella Young dans cet excellent TedX, parfois, ça fait du bien de voir que malgré leur handicap, des personnes peuvent mener à bien leurs projets. Surtout quand cela survient brutalement.
- La majorité des personnes qui vont lire cet article travaillent dans l’IT, notamment à la création d’outils, de sites ou d’interfaces. Je sais que, souvent, l’accessibilité est vue comme une contrainte supplémentaire, mais derrière ce sont nous, les personnes en situation de handicap, qui risquons de ne pas pouvoir utiliser le fruit de votre travail et c’est dommage pour nous comme pour vous. C’est aussi se priver d’utilisateurs et utilisatrices potentielles.
- Je suis pour plus de diversité dans notre industrie au sens large. Notamment sur les questions de genre, d’origine ethnique, mais aussi de handicap. Un peu comme le point précédent : s’il y a plus de diversité dans vos équipes, elles ressembleront davantage à vos utilisateurs et utilisatrices et auront donc plus à cœur l’inclusivité.
Le premier esprit avec lequel j’aimerais dialoguer est celui que j’étais adolescente et qui découvrait le handicap.
Je suis devenue sourde lors de l’adolescence. C’est arrivé progressivement, presque imperceptiblement au début. J’ai grandi dans une maison où on parle fort, où le son de la télévision est fort. J’ai rapidement été appareillée et, passé le choc de l’annonce, ma vie a été peu impactée.
L’adaptation aux aides auditives n’a pas été simple. Je trouvais tous les sons trop forts et entendre était finalement devenu fatigant. Mon cerveau s’était habitué à moins entendre, mais en parallèle, la perte de mon audition rendait dangereux mes déplacements seule. Comme toutes les personnes ayant entendu, j’avais l’habitude de compter sur mon ouïe pour traverser la route et… j’ai donc failli me faire renverser plusieurs fois. J’avais aussi de nombreuses difficultés pour répondre quand on m’interpelait (savoir où se trouve la personne ou simplement me rendre compte que l’on m’appelait).
Mais je crois que je ne mesurais pas forcément l’impact sur ma vie de tous les jours. Par exemple, il y a presque 20 ans, quand on était sourd profond, téléphoner était quasiment impossible. À cette époque, je communiquais surtout via MSN et les SMS. Le peu de systèmes existants tenaient plus du bricolage que de la réelle accessibilité. Par exemple, un aimant qui permettait de passer les appareils dans un « mode » dédié au téléphone. Le plus difficile a été quand j’ai pris mon indépendance. Je me suis heurtée à un monde où le téléphone est souverain dans la communication avec les entreprises et les administrations. Contacter la Caisse des Affaires Familiales, faire activer un compteur, prendre un rendez-vous chez le médecin : tout demandait de téléphoner et donc tout devenait compliqué ou source d’erreur…
L’université a été compliquée. À ce moment, j’ai commencé à avoir des aides auditives avec Bluetooth. Une révolution pour moi dans les communications via téléphone ou ordinateur, même si je faisais (et fais encore parfois) beaucoup d’erreurs. Mon rêve était d’être avocate. Quid donc des amphithéâtres et des tribunaux ? Là aussi, c’était compliqué. Un système qu’il fallait brancher sur la sonorisation de l’amphithéâtre avait été mis en place, mais le problème, c’est qu’en tant qu’étudiant, on en change souvent. Il fallait donc, à chaque cours, téléphoner au technicien de la faculté avant et après chaque cours pour lui confier l’adaptateur et le récupérer (adaptateur qui se branchait également sur ma télévision et mon ordinateur à la maison). Autant dire une charge mentale énorme… Et quand j’allais dans les tribunaux pour assister à des audiences, je me suis rapidement rendu compte que ça allait être compliqué. Aussi étonnant que ça puisse l’être pour un service public, ces espaces sont très mal sonorisés et c’est donc très complexe pour les personnes sourdes…
J’aimerais dire à cette moi du passé « tu vas trouver ta voie ». La tech a été la mienne. Coder, quand j’ai commencé, c’était comme avoir une baguette magique. Tu peux créer un site internet à partir de rien, mais aussi plein d’autres choses. Adolescente, je clamais pourtant haut et fort que jamais je ne bosserai dans l’informatique, bien que tous mes ami·es étaient majoritairement en filière technique ou déjà dans des études supérieures dans ce domaine. Moi, c’était impossible ! Je suis une fille, asiatique (vive le cliché des asiatiques et l’informatique) et mon prénom est le nom d’un protocole de connexion d’ordinateurs (oui, Lan c’est pas toujours facile à porter)…
L’IT, malgré ses défauts, comme le manque de diversité par exemple, c’est aussi un domaine de tous les possibles. J’ai fini mon premier bootcamp où j’ai découvert les bases du web. On m’a proposé directement des missions en freelance. J’ai abandonné le droit et je me suis amusée. J’ai eu plusieurs clients, j’ai beaucoup appris sur le tas (pour le meilleur et pour le pire). J’y trouve une stimulation intellectuelle aussi importante, voire plus, qu’en droit. Je me suis épanouie pleinement…
Malheureusement, après deux ans, ma santé s’est dégradée fortement, un peu du jour au lendemain. Je dois multiplier les hospitalisations, souvent de manière brutale et je finis rapidement en fauteuil roulant… J’ai environ 25 ans et je ne me sens plus de travailler, car mon état reste instable. Et, petit à petit, j’ai même un peu peur de sortir seule, car je dois vivre avec des problèmes pulmonaires assez importants. Je fais une pause professionnelle, de deux ans environ, pour m’adapter à ce handicap assez envahissant. Mais au bout d’un moment, j’en ai marre. Je m’ennuie dans mon chez-moi. Je décide de retravailler. Enfin, pour être plus précise, de me former ; toujours à coder mais j’avais envie de quelque chose d’un peu nouveau. Je tombe un peu par hasard sur une formation en intelligence artificielle. Je n’y connais rien, mais je sais qu’il faut de la donnée. Bon j’aimais bien moi les bases de données, donc on y va ! Je fais le test technique pour m’amuser. Je suis rapidement recontactée pour un entretien et je décide d’y aller, car lancée pour lancée, j’y vais ! Je suis finalement prise pour une formation et me voilà partie pour une première session intensive de deux mois, puis une seconde de dix mois et, surtout, un an d’alternance. Sauf que moi, je suis toujours malade et encore dans l’errance médicale…
Ainsi le deuxième esprit que j’aimerais contacter, c’est celle qui était en formation / en alternance.
Dès la première semaine d’alternance, mes poumons me jouent des (mauvais) tours et l’un des formateurs doit appeler les secours. Autant dire que ça commençait fort. Je crois que c’est dès cette première hospitalisation que je prends deux habitudes :
- prendre un ordinateur avec moi à l’hôpital ;
- coder et continuer à suivre la formation à distance.
Et oui, c’est une des grandes forces de l’IT : le distanciel est plutôt simple. Du moins, en théorie, car on est encore en plein COVID et mon centre de formation n’était pas prêt pour la pandémie, dans le sens où les locaux ne sont pas faits pour être ventilés régulièrement. Et moi, je ne dois absolument pas prendre de risques, donc être enfermée dans une pièce sans aération avec vingt personnes, c’est un peu compliqué. Avec l’organisme de formation, nous mettons en place pas mal de compromis avec, notamment, du télétravail à la demande. Mais là aussi, le souci, c’est que faire un mix de présentiel et distanciel, quand ce n’est pas prévu, c’est une charge en plus pour les formateur·ices. Surtout que je reste sourde, donc c’est extrêmement fatigant pour moi et je loupe pas mal d’informations (manque de matériel adapté pour capter l’audio de la salle, oubli de mettre les micros, etc.). J’envisage parfois d’abandonner, car c’est compliqué quand il nous manque plein d’informations. Je me sens isolée aussi. En plus de cela, j’ai eu une plutôt longue période d’hospitalisation pendant la formation, où je subis une intervention chirurgicale. Mais, mis à part le jour de l’opération, je continue à coder et suivre tous les jours les cours. Finalement, cela m’a beaucoup aidé à mieux vivre les hospitalisations, car je pouvais faire la même chose qu’en dehors de l’hôpital. Et mentalement, ça aide aussi beaucoup d’avoir un semblant de normalité dans ce type de situation.
Vient une nouvelle étape assez anxiogène : la recherche d’alternance. Déjà que je manque de confiance en moi et suis un peu bancale niveau santé, mais en plus, quand vous êtes en situation de handicap visible… la recherche d’emploi n’est pas simple. Il y a beaucoup d’images à déconstruire autour de cela. Moi-même, j’avais peur de ne rien trouver, parce que par exemple, le fauteuil roulant fait peur. Je décide d’être un peu plus active sur LinkedIn, mais aussi de me rendre de nouveau souvent en meet-ups. J’y allais déjà quand j’étais freelance et j’ai beaucoup appris par ce moyen. Cela fait partie intégrante, encore maintenant, de ma veille. À ma grande surprise, j’ai rapidement eu des entretiens, mais aussi des entretiens proposés par l’organisme de formation auquel je postule. C’est d’ailleurs par ce biais que je décroche un entretien chez Axa France, pour une alternance de Machine Learning Engineer ; un poste qui m’attire, car très impacté par le côté software engineer et moins le côté data science (plus mathématique). Mauvais hasard, je suis hospitalisée en réanimation juste avant l’entretien. Deux choix s’offraient à moi :
- demander un report de l’entretien (au risque qu’il soit annulé et que le poste me passe sous le nez);
- Mmaintenir l’entretien, mais depuis ma chambre d’hôpital.
Quitte à ce que cela ne passe pas, je préviens l’équipe soignante qui est plutôt amusée de la situation assez inhabituelle, mais qui me laisse carte blanche tant que je ne mets pas ma santé en danger. Je préviens donc le recruteur, dès le début de l’entretien, que « je suis à l’hôpital, mais tout va bien ». J’ai eu énormément de chance de tomber sur une personne ouverte et passionnée par son métier (coucou Antoine) et au final, je pense qu’on a rapidement oublié le côté incongru de la situation et même mon handicap, et l’entretien s’est bien déroulé. Et c’est cet entretien qui a débouché sur une alternance tout bonnement incroyable. C’est aussi pendant cette année que j’ai participé à ma première conférence tech : le Devfest de Lille. J’ai adoré cette journée, mais je me suis aussi pris une claque : j’avais jamais été à un événement aussi inclusif avant : non seulement pour m’y déplacer en fauteuil roulant mais aussi, car il y avait des sous-titres ! Pas des sous-titres automatiques de mauvaise qualité, des vrais sous-titres en temps réel ! C’est un peu comme découvrir l’eau chaude, mais je peux vous assurer que quand on est sourd, c’est quelque chose de génial ! Je remercie encore les organisateurs d’événements qui prennent à cœur de créer des événements inclusifs, comme le Devfest Lille ou Paris Web.
Vient ensuite le moment de l’alternance. Je souhaite à tout le monde une alternance aussi riche en apprentissage que celle que j’ai pu vivre chez Axa France. J’ai beaucoup appris techniquement, mais aussi humainement. Quand je suis arrivée dans l’équipe, j’étais la seule fille. Et pourtant, je n’ai pas eu affaire à du sexisme. Au contraire, ils ont tout fait pour m’intégrer au mieux (d’ailleurs si vous passez par là : gros cœur sur vous, vous êtes géniaux et je ne vous remercierai jamais assez). Même le handicap a été une non question et mon poste a été rapidement aménagé. La politique d’inclusion de l’entreprise a beaucoup aidé. Les trois jours de télétravail par semaine, par exemple, mais aussi les jours de repos prévus pour les rendez-vous médicaux, quand nous avons une RQTH (Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé), ou encore la prise en charge d’un transport adapté à mon fauteuil roulant lors des déplacements en région parisienne.
L’équipe comprenant déjà plusieurs conférenciers tech, j’ai eu à mon tour envie d’essayer et ils m’ont encouragée et soutenue dans ce sens. L’émulation a été vraiment un déclencheur chez moi. Ça a été difficile de se sentir légitime à postuler à des événements auprès de professionnel·les beaucoup plus expérimenté·es que moi. Et techniquement, j’ai eu l’occasion de travailler sur un projet de grande ampleur passionnant avec de nombreux enjeux : la performance, mais aussi le coût, la maintenabilité, la résilience, etc. Un de ces projets auxquels on ne rêve même pas quand on commence à coder. Mes collègues, par leur empathie, m’ont aussi appris à me dépasser humainement. Postuler à une conférence mais aussi aller à Paris seule (je peux vous assurer qu’en fauteuil roulant, c’est tout sauf rassurant) et simplement me rassurer et me montrer que j’existe en dehors du handicap. Cela peut paraître simplet dit comme ça, mais quand ma santé a décliné, ça a également été le cas de ma confiance en moi. Je n’étais plus capable de faire beaucoup d’actes qui me paraissaient simples avant la maladie. C’est aussi cette année que j’ai rencontré Emmanuelle Aboaf via LinkedIn. J’ai été tellement heureuse de voir qu’il y avait d’autres développeuses sourdes et surtout qu’elle osait en parler. On parle beaucoup de l’importance des rôles modèles et, si je devais en avoir un, ce serait Emmanuelle. Pendant cette année, les médecins ont aussi travaillé à stabiliser mon état de santé et un début de diagnostic a été établi.
Chose complètement folle, j’ai été sélectionnée comme conférencière au Devfest 2023 de Lille ! Une journée incroyable, où j’ai pu rencontrer entre autres Emmanuelle et plein d’autres personnes intéressantes. Cette première expérience a été enrichissante. J’ai pu faire un petit retour d’expérience sur ce quotidien de développeuse en situation de handicap.
Autre chose incroyable de cette année 2023, Emmanuelle m’a proposé que l’on co-crée une présentation sur l’intelligence artificielle et le handicap pour le proposer à Paris Web, qui, justement encourageait les orateur·ices aguerri·es de proposer à des débutants de faire des présentations à plusieurs mains. Nous avons pu mêler nos domaines de prédilections respectifs (l’accessibilité pour Emmanuelle et l’intelligence artificielle pour moi), mais aussi nos vécus, qui, bien que semblables, sont différents. C’est déjà une super expérience de créer et faire évoluer cette présentation ensemble, mais c’est aussi une petite prouesse technologique que deux personnes sourdes puissent créer quelque chose en visio. Jolie revanche pour celle qui ne pouvait pas téléphoner seule quinze ans plus tôt. On a donc fait cette présentation, en BBL (Brown Bag Lunch), chez Axa France lors de ma dernière semaine d’alternance, mais aussi à Paris Web (un évènement incroyable, qui montre un visage incroyablement inclusif et bienveillant à la tech) et lors du meet-up d’anniversaire de l’association « Les Duchess France ». Je l’ai donné aussi solo lors d’un meet-up data à Lille. J’ai aussi participé en tant qu’oratrice à Cloud Nord, avec un de mes supers collègue Guillaume Chevet, pour co-animer un atelier sur le MLOps (Machine Learning Operations).
À cet esprit, je voudrais dire : « Tu l’as fait ! Et aussi profite à fond ». Je suis très contente de celle que je suis devenue grâce aux rencontres et aux expériences de cette année. L’alternance a été une formation tant professionnelle que personnelle. J’ai fait des choses que je ne pensais plus possible. J’y ai trouvé énormément de force. Finalement, si le handicap m’avait retiré pas mal de choses, l’activité et mon environnement professionnel me les ont rendues et peut-être même plus. Par exemple, j’ai pu commencer à aller travailler, de temps en temps, sans mon fauteuil roulant. J’ai été plusieurs fois à Paris, mais je suis aussi partie seule à Lyon pour assister à Cloud Alpes.
Mon alternance désormais terminée, j’aimerais laisser un message à celle que je serai plus tard.
Maintenant vient la recherche d’un nouveau job et c’est une nouvelle aventure. Un peu effrayante, j’avoue. J’ai conscience d’avoir eu la chance de vivre des choses incroyables auprès de gens extraordinaires, passionnés et passionnants. J’espère continuer mon cheminement dans la tech. J’espère défier les chiffres, qui disent, par exemple, que les femmes quittent la tech après 35 ans. Même si la tech n’est pas parfaite, on a le mérite de travailler dans un domaine qui cherche à s’améliorer.
Effectivement, il manque de diversité, mais beaucoup d’initiatives existent pour que les choses changent. Et c’est bien, même pour nos utilisateurs et utilisaterices, que les équipes de conceptions se diversifient. La tech est un des milieux où l’adaptation de poste est la moins complexe : il est moins complexe d’adapter mon bureau que de modifier tous les tribunaux de France pour que j’y entende bien (petite parenthèse : je vous conseille la présentation d’Emmanuelle : Au secours, j’ai une personne handicapée dans mon équipe). J’ai foi dans le fait que les choses vont continuer à évoluer dans le bon sens et qu’on va pouvoir éclater les obstacles sur le chemin des personnes aux profils un peu atypiques. J’ai envie de continuer à apprendre, tant au niveau technique qu’au au niveau sociologique sur ce domaine. La tech impacte la vie de tellement d’utilisateurs et d’utilisatrices. J’ai aussi envie de continuer à partager, car j’ai finalement reçu énormément de la communauté à travers les échanges lors de meet-ups, conférences ou encore via l’open source. Peu de milieux professionnels ou d’industries peuvent s’appeler « communauté ». Pourtant, la tech en est une. Loin du cliché du développeur seul en sweat à capuche dans son garage, les gens de la tech utilisent des langages de programmation, créés par d’autres, pour créer des outils, qui seront utilisés encore par d’autres. La majorité des projets sont le fruit d’équipes. Soyez fières et fiers de cela.
Ce fut une longue histoire, mais, peut-être comme Ebenezer Scrooge, vous verrez le monde différemment. J’espère vous avoir donné une autre vision du handicap et peut-être que je vous ai rappelé la magie de l’IT.
1 commentaires sur cet article
Emmanuelle ABOAF, le 24 décembre 2023 à 8:11
Merci infiniment pour ton témoignage qui va aider de nombreuses personnes et pour la mention. Je suis très touchée quand tu dis que je suis ton rôle modèle. Tout le mérite revient à toi. J’ai aussi beaucoup appris à ton contact et faire cette conférence à deux a été (et l’est toujours puisqu’on continue) une très belle expérience. Tu es promis à un bel avenir et je n’ai aucun doute que tu vas réussir dans ta carrière. Je te souhaite une belle réussite dans la tech. Recruteurs et recruteuses, si vous passez par là, embauchez la.
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